Agents of fortune

Blue Oyster Cult

par Ramon Zarate le 06/11/2001

Note: 8.0    

Quatrième album du groupe, "Agents of fortune" est celui du cross-over grâce au hit "(Don't fear) the reaper", c'est même le premier disque de heavy-rock à devenir disque de platine, un classique en somme, qui compte aussi dans sa liste "Godzilla" et "Burnin' for you". L'écriture est d'entrée plus accrocheuse, avec "This ain't the summer of love" et "E.T.I. (Extra terrestrial intelligence)", gardant un oeil sur la pop sombre ("Tattoo vampire", "Tenderloin"). Le son glisse comme l'anguille, résolument léché, et même si le groupe se défend d'avoir muté en groupe pop, le très puissamment Springsteen-ien "True confessions" apporte un premier démenti. Mais cela n'a jamais été aussi limpide qu'avec "(Don't fear) the reaper" : un des grands moments émotionnels que le rock américain ait produit, tous genres et époques confondus. Imité par des tonnes de groupes, "Reaper" file le frisson et fait peur, le BOC n'a jamais été aussi bon. Sont inclus à cette réédition, une démo du morceau produite par le guitariste Buck Dharma Roeser (intéressant de voir son évolution au fil du temps), une version ancienne de "Fire of unknown origin" ainsi que deux chutes des sessions de "Agents", "Sally" et "Dance the night away". "Agents of fortune" est leur dernier bon disque, car s'ils existent encore aujourd'hui, ils sont devenus un groupe de carnaval publiant des disques inécoutables et rabâchant ses vieux succès devant des publics de vieux motards (saouls).