Tyranny and mutation

Blue Oyster Cult

par Francois Branchon le 06/11/2001

Note: 6.0    

Depuis l'éponyme "Blue Öyster Cult" en 1972 à "Agents of fortune" en 1976, Blue Öyster Cult a pondu quatre albums de solide heavy-rock, au son incroyablement daté aujourd'hui, mais qui contiennent des moments introuvables ailleurs. "The red & the black" par exemple, trois minutes et quelques au sommet, parmi les meilleurs que le groupe a su créer (avec "Reaper" évidemment). Pas le temps de récupérer, "O.D.'d on life itself" est un autre direct au foie (dont le début ressemble curieusement à "Long cool woman (in a black dress)" des Hollies). Mais à partir de là (comme dirait Laurent Blanc), la tension dégringole, et "Hot rails to hell", "7 screaming diz busters" ou "Baby ice dog" ne font pas le poids. La réédition inclue quatre bonus, dont une version live de "Cities on flame with rock and roll". Le groupe y surjoue et se parodie, avec ses trois massives guitares frontales et les paroles (My heart is black / And my lips are cold / Cities on flame with rock and roll"). Il y atteint le 'too much', et paradoxalement tire avantage de ses excès (dont les routes, disait William Blake, conduisent au Palais de la Sagesse...).