| | | par Francois Branchon le 25/04/2001
| Morceaux qui Tuent Grand dark feeling of emptiness Sheep After i made love to you
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| Voici un album qui démarre tranquillement et qui au fil des morceaux se muscle, prend des joues et des mollets ! De la part de Will Oldham, c'est évidemment la première chose qui se remarque, car jusqu'ici l'homme introverti avait coutume de pondre des albums aussi chétifs et décharnés qu'un intouchable de Bombay, encore que "I see a darkness" le précédent - et deuxième sous son nom propre - ait été gratifié ici de "touchant et accessible" et "au désir évident de plaire" (Sefronia No20). Le petit génie du Kentucky, proclamé roi du lo-fi, a produit cet "Ease down the road" avec l'aide d'une douzaine de musiciens, également préposés aux backing vocaux, plusieurs d'entre eux jouant simultanément, accouchant d'un son de groupe, riche en textures, proposant de belles ballades country, "Ease down the road", avec des choeurs féminins, "Sheep", et des complaintes touchantes, "Grand dark feeling of emptiness". Ces chansons parfois évidentes rivalisent toutes de finesse plus ou moins cachée, réclamant d'y revenir. Mais si l'ambiance paraît parfois festive, Will Oldham reste fidèle à son spleen et les textes viennent sans surprise refroidir la joie ambiante, il y est question de meurtre, d'adultère, de suicide, de vivisection... Bonnie "Prince" Billy tiendrait-il avec "Ease down the road" son "Harvest" à lui ? |
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