Risha

David Eugene Edwards & Alexander Hacke

par Jérôme Florio le 05/08/2018

Note: 7.0    

Soit l'association d'Alexander Hacke pour la musique, bassiste des rockeurs industriels Einstürzende Neubauten, et David Eugene Edwards au chant, folk-rockeux à la défroque de pasteur halluciné (16 Horsepower, Wovenhand).

L'ambiance austère et grave impressionne dès "Triptych". L'électronique pensive et massive, aérée par des arpèges de guitare acoustique, est redoublée par le chant non moins profond de Edwards (plein d'écho, il remplit l'espace). A défaut d'être le but recherché, l'effet produit est d'en imposer, comme peuvent le faire un disque de Nico ou un opéra de Wagner. "All in the palm" envoie ensuite à la baston comme chez Suicide ; on passe sans transition d'une église à une ruelle mal famée. "Risha", "Akhal"... autant de titres qui évoquent l'Orient, la transe ; les boucles répétitives de Hacke (authentique amateur de ces musiques, on l'a vu dans le documentaire "Crossing the bridge : the sound of Istanbul" de Fatih Akin, 2005) en sont la traduction.

"Risha" est une musique de costauds, intense, à défaut de jouer en finesse.



RISHA All in the palm (Audio seul)