Mother

Gilli Smyth

par Francois Branchon le 22/09/2016

Note: 9.0     
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Parce qu'elle s'est éteinte à l'été 2016, peu de mois après son premier compagnon Daevid Allen, la réédition de "Mother", premier album solo de Gilli Smyth paru en 1978, procure une émotion bien particulière. Pour tout amateur de Gong, groupe foutraque et barré, génial et imprévisible dans sa première vie - celle précisément où le couple Smyth-Allen donnait libre cours à ses délires les plus improbables - la (re)découverte de "Mother" fera l'effet d'une machine à remonter le temps et les sensations, machine de savant fou, machine douce, fluide, planante à souhait.

Gilli avait quitté Gong en 1974, après la période dite Camembert et la trilogie "Flying teapot/Angel's egg/You", lorsque les départs successifs voient arriver des remplaçants jazz-rockeux, souvent anglais, qui vont tirer le groupe vers une progressivité écrite et calculée, des Pierre Moerlen, Mike Howlett, Tim Blake ou Steve Hillage pas spécialement connus pour déraper ni déconner.

En 1978, lorsqu'elle décide son premier album solo, pour développer une idée philosophique de la maternité (elle vient alors d'avoir un deuxième enfant de Daevid Allen), elle s'entoure du Gong canal historique, Didier Malherbe pour les cuivres, Christian Trisch à la basse, Pip Pyle à la batterie, les amis Tony Pascual (synthétiseur), Vera Blum (violon) et Sam Gopal (percussions) et bien sûr Daevid Allen (à à peu près tout).

Une réédition réjouissante, vrai voyage hip nostalgique.




GILLI SMYTH I am a fool/Back to the womb/Mother (Audio seul)