| | | par Emmanuel Durocher le 11/08/2005
| Morceaux qui Tuent
Any hopeful thoughts arrive
| |
| Une promenade dans les brumes d'une lande du nord de l'Angleterre un matin d'hiver, cette image pastorale peut venir à l'esprit quand on écoute le septième album du groupe du Yorkshire ; il en ressort une sorte d'electronica folk et pop tendance bucolique et toute la panoplie des sentiments qui vont avec : mélancolie, nostalgie…Une ambiance très "happy when it rains".
Les titres des frères Chris et Richard Adams se suivent de manière cohérente avec des gammes de guitares claires samplées, quelques nappes synthétiques pour fournir une ambiance éthérée, des touches de violons, du piano et la voix juvénile et sombre de Chris (à mi-chemin entre Notwist et The Field Mice) parfois un peu cotonneuse comme sur "Winter 72". Un ensemble marqué par une certaine monotonie brisée cependant par certains morceaux : "The lost you" entraîne vers l'inconscient avec ses rythmes saccadés et ses riffs de guitares (rares sur l'album) perturbés ; "Any hopeful thoughts arrive" est un collage de samples en tout genre, un patchwork musical qui s'avère très photographique.
C'est assez beau, assez lent, assez glacial mais il manque un peu d'excès (dans un sens ou dans l'autre : vitesse ou lenteur, etc...) à la musique de Hood, on souhaite en retirer quelque chose de plus mais on n'y arrive pas, la substantifique moelle reste cachée. "There's a space between me and you" déclare le chanteur, un peu trop en effet mais avec quelques efforts on pourra peut-être briser la glace.
|
|
|
