Fondé par Garth Watt-Roy et son jeune frère Norman (futur Blockheads - le groupe de Ian Dury), le groupe de Harlow Living Daylights signe avec l'éditeur des Beatles Dick James en 1967. Jumelé à une équipe de production en studio qui comprenait Caleb Quaye, le groupe se voit attribuer comme premier single une chanson dont Dick James a les droits pour le Royaume Uni, la fameuse "Let's live for today".
L'original est une chanson italienne - "Piangi con me" - écrite par Mogol et Shapiro pour le groupe The Rokes, des britons relocalisés dans la botte. James y croit tellement qu'il sort un album complet pour encadrer la chanson. Le titre sort en avril 1967 et entre dans le Top 40, mais de la seule petite radio pirate Radio London, grâce à son DJ John Peel. Car la chanson a déjà une version en anglais qui marche, en l'occurence par The Grassroots aux Usa, qui emporte la mise, y compris en Angleterre. Face à l'échec du single, James en sort un deuxième, qui ne marche pas plus. Exit la sortie du Lp, qui restera sur les étagères.
55 ans plus tard, le label Grapefruit donne enfin vie à l'album, enrichi de mixes mono et stéréo, de tous les singles britanniques, de leurs versions américaines et japonaises ainsi que le second projet de Dick James pour tenter un sauvetage, Elliots Sunshine.
Ce petit coffret très bien réalisé et présenté apporte sa contribution aux archives de la pop psychédélique britannique de l'année 1967. Même si, de notre avis, le psychédélisme des Living Daylights reste assez superficiel et leur son un peu trop bubblegum. Dick James avait-il vraiment le nez qu'on lui prête ?
THE LIVING DAYLIGHTS Let's live for today (Audio seul 1967)
THE LIVING DAYLIGHTS Always with him (Audio seul 1967)