Industrial silence

Madrugada

par Francois Branchon le 19/03/2000

Note: 4.0    

Annoncé comme le renouveau nordique, norvégien en l'occurrence, Madrugada et son rock-pop passe-partout est une belle déconvenue. Rêvant à l'évidence de Chris Isaac ("Vocal", "Shine"..), le groupe souffre de beaucoup trop d'emphase pour espérer arriver à la cheville de sa légèreté. La voix est trop uniforme, mixée en écho abyssal comme Jim Morrison dans "Crystal ship" du premier Doors ou Guy Chadwick dans House Of Love : fatigant. Ce genre de musique, bien produite et léchant le son, ne peut espérer de salut que dans le talent d'un auteur-compositeur de première bourre (Steve Kilbey avec The Church, Neil Finn avec Crowded House...). Hélas, Madrugada n'est que grandiloquent et ses chansons sont peine-à-jouir, poussives et convenues, sans étincelle ni trace d'invention, quand elles ne pompent pas ("Strange color blue" si proche du "Hurricane" de Bob Dylan). Au final, le groupe se retrouve voisin de palier de Simple Minds (période récente) ! Heureusement pour la Norvège, elle peut compter sur d'autres atouts.