| | | par Emmanuel Durocher le 27/01/2006
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| Le premier album charmeur de Metric "Old world underground, where are you now ?" avait été distribué en France avec deux ans de retard ; son successeur (produit par le guitariste du groupe Jimmy Shaw) débarque avec à peine quelques mois d'intervalle. Les petits défauts déjà remarqués mais laissés sous silence - par bienveillance ou inattention - sont malheureusement amplifiés (l'attitude parfois emphatique, la critique du système bien vaine) et ça ne s'arrange pas en constatant qu'au niveau sonore, le groupe a décidé de passer à la vitesse supérieure mais anarchiquement, directement de la seconde à la cinquième.
Il en résulte dérapages incontrôlés et vibrations inconfortables en introduction de "Live it out" : les guitares lourdes et sans consistance ("Empty") ou le bruit totalement inutile ("Glass ceilling"). En s'accrochant à son siège, une aire de détente agréable apparaît au centre de l'album et trois titres le sauvent de la catastrophe : la douce mélodie de "Too little too late" dans laquelle la voix d'Emily Haines captive de nouveau, l'électro bubblegum de "Poster of a lady", chanson bilingue anglo-française qui rappelle immanquablement le hit "Fade to grey" de Visage et "Monster hospital" seul concentré d'énergie vraiment réussi digne des Slits ou des Pixies. Le disque se termine d'une manière un peu terne, entre gros son et chansons doucereuses.
Alors que le premier Cd est à peine digéré, on se trouve devant une suite triste et dissymétrique : la magie n'opère plus et l'originalité n'est pas vraiment au rendez-vous. Avait-on été victime d'un coup de bluff ?
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