| | | par Alexandre Leroy le 22/09/2003
| Morceaux qui Tuent We can't stop Pray for grace Bomb the world
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| Ex-leader du groupe de rap "The Disposable Heroes of Hiphoprisy", Michael Franti donne avec Spearhead une suite à l'impeccable "Stay human" (2001), au titre indiquant clairement l'état d'esprit : engagement politique, humanisme et amour. Oui, pour Franti c'est l'amour universel qui résoudra les problèmes de notre monde. Son absence ("Love, why did you have to go away?") pousse le chanteur sur le terrain des ballades, nombreuses, pas mielleuses du tout, et plutôt mélancoliques et réalistes. Sa voix rauque mais mélodique transmet la tristesse et le dégoût du monde inhumain mais communique aussi son optimisme ("It's never too late"). Franti n'hésite pas à employer un funk remuant et entraînant pour dénoncer les abus, aux premiers rangs desquels ceux du gouvernement américain. Doué d'un redoutable sens de la formule, il s'applique à décrédibiliser ici la Maison Blanche ('Bush war one and Bush war two/ They 've got a war for me, they've got a war for you', extrait de "We can't stop"), comme il l'avait fait à propos de la cruauté de la peine de mort dans son précédent "Stay human". Dans cette période trouble, ce genre de disque fait du bien. |
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