In my time - Recordings, productions and songs 1962-1985

Inconnu chez nous, Mike Hurst l'est probablement également dans son pays l'Angleterre. Il y fut pourtant un important auteur, compositeur, producteur (et parfois chanteur lui-même). Un prototype des hommes de l'ombre, ceux qui derrière le rideau découvrent, produisent et aident des artistes à se développer. Il fut aux manettes au Royaume-Uni d'un nombre incalculable de groupes et chanteurs(ses) : Cat Stevens, Dusty Springfield, PP Arnold, Murray Head, Barry St John ou Cilla Black pour la variété pop... Spencer Davis Group, Move, Colin Blunstone, Hardin & York, Nirvana, The Cymbaline, Alan Bowne ou The Four Tops pour les groupes rock.

Il se voit aujourd'hui consacré par un coffret de quatre Cd, hommage à son héritage musical où se mêlent succès et obscurités, noms familiers et découvertes, classiques de bonne aloi et joyaux cachés, ainsi que ses propres œuvres en tant qu'artiste, le tout présenté par Lois Wilson de Mojo, le magazine préféré des papy-boomers.

Ecouter ce coffret revient à faire défiler une compilation géante des sixties britanniques - une cinquantaine de noms sur deux Cd. Les deux autres rassemblent ses singles du début, ainsi que ses deux albums "Home" (Capitol 1970) et "In my time" (Capitol 1971). Mais on préfère s'arrêter sur The Springfields, le trio folk que Mike Hurst avait rejoint en 1962, une sorte de version britannique de Peter, Paul & Mary, au répertoire de variétés ("Bambino", "Swahili papa", "Cotton field", "Green leaves of summer"... Sous son impulsion et grâce à ses compositions, le groupe fondé en 1961 par Tom Springfield et sa soeur Dusty, connut le succès aux États-Unis avec "Silver threads and golden needles" en 62 (premier groupe britannique de l'Histoire à atteindre le Top 20 américain). Le trio disparut l'année suivante, Dusty Springfield souhaitant faire carrière seule.

Mike Hurst : un pan à lui tout seul de la pop anglaise. Respect.