Reign in blood

Slayer

par Logan le 11/06/2012

Note: 9.0     
Morceaux qui Tuent
Angel of death
Raining blood


"Reign in blood" un titre qui en dit long pour un album qui fera saigner autant de tympans que couler d'encre.

1986 est une année probablement maudite par tout ce que l'Amérique compte de culs bénis. La voila frappée par les venues au monde de 2 chefs d'oeuvre. Le si mélodique et contestataire "Master of puppets" de Metallica et l'Ostrogoth aussi brutal qu'anti clérical "Reign in blood" de Slayer.

Assumant toujours autant son gout extrême pour la provocation, Slayer frappe fort avec le Docteur Mengele (le charmant médecin d'Auschwitz) comme thématique du premier morceau "Angel of death", surnom mérité du médecin en question. Plutôt franche comme entrée en matière non? Non moins franche est la production de la galette qui marque le début de la fructueuse collaboration du groupe avec Rick Rubin. Celui ci saisit immédiatement que ce groupe la a quelque chose de différent. Un course contre la montre de trente minutes pour dix morceaux. Aucun répit pour l'audience, ça joue vite fort et technique de la première a la dernière seconde. Bienvenue dans l'empire de l'irréfléchi. Le domaine du 220 bpm. Le seul tempo plus calme est celui qui débute la lourde et blasphématrice "Jesus saves" se muant au cours du morceau en formule 1 de l'Antéchrist. "Reborn" reprendra le même propos sans même s’embarrasser de ralentir.

Cet album ? Un grand n'importe quoi fait pour secouer les murs d'une salle de repet. Quatre jeunes Americains venus pour livrer bataille à l'inertie musical. Le son est cru, Tom Araya (chant/basse) hurle le contenu de ces immenses tripes. Jeff Hanneman et Kerry King (guitares) enchaînent solos et rythmiques dans un chaos sans jamais briser la continuité de l'oeuvre.Et Dave Lombardo à la batterie mérite son titre de métronome. Son jeu allie vélocité et précision sans accroc dans ce violent océan de notes. Au milieu de ce marasme musical, Slayer a su sublimer sa violence en une chanson "Raining blood". La presque chanson titre de l'album est reconnaissable entre toutes tant son intro provoque le frisson. Celui ressenti debout sur un tas de cadavre, un hachoir à la main.

Une envie de meurtre à exorciser? Avec un cassage de nuque ? Pensez "Reign in blood".