The Bronx

The Bronx

par Despiseme le 27/01/2004

Note: 8.0    
Morceaux qui Tuent
Notice of eviction
Heart attack American


The Bronx ! La "next big thing" tant espérée du monde du rock, le sauveur, en plein renouveau des groupes punk et rock'n roll, après la déchéance du néo métal et (déjà) du revival garage rock. Un de ces groupes underground une semaine et en couverture des canards de guitares la suivante. Bref, vous ne connaissez pas The Bronx, pourtant le groupe est déjà à la mode mais, le temps de vous procurer l'album vous serez considérés comme dépassés par la fine fleur des initiés...

Apparu il y a seulement un an et demi, le groupe se retrouve dans un bon timing, sortie de ce premier album éponyme, et déjà très demandé en tournée, comme chauffeur de salle de luxe pour des groupes bien établis (Distillers aux USA, Lostprophets au Royaume-Uni...). Logique, tant on les sent capables - à l'écoute de ces dix chansons en vingt-sept minutes - de mettre le feu à toutes les salles, en distillant à foison ces brûlots punk et rock'n roll lorgnant vers le hardcore. Pieds au plancher, The Bronx arrache tout sur son passage, à grande vitesse, sans se soucier de jouer juste ou de sonner bien. Ceci n'est guère étonnant : à l'exception de "Heart attack american", "White tar" et "Strobe life", l’album est le résultat de séances live dans un garage, maximum trois prises, pour rendre sa musique plus spontanée. Alors certes le "do it yourself" revient à la mode mais celui-ci est particulièrement bien fait.

Le rythme endiablé de "Heart attack american" en ouverture avec son chant écorché vif ne sera pas relâché une seconde par des morceaux aussi fantasques et fantastiques que "They will kill us all (without mercy)", "Kill my friends" ou "I got chills". La seule tentative du chanteur de ne pas s'égosiller sera également une réussite, "Notice of eviction", la chanson la plus calme (toutes proportions gardées), est sûrement la plus envoûtante et celle qui se paye l'audace de rester la plus collée aux neurones. Si la musique de The Bronx ressemble à du punk rythmé, le fond ne se veut guère engagé et traite souvent de réflexions sur le monde et plus particulièrement sur leur ville d'origine, une Los Angeles qui ne leur inspire guère de sympathie, sans pour autant tomber dans la facilité et faisant preuve d'une réelle qualité dans l'écriture.

Le côté légèrement répétitif de la voix empêche le disque de toucher la perfection dans son genre, mais c’est un détail. Si vous avez envie de bouger vos arrière-trains de façon incontrôlée en conspuant le monde qui vous entoure, foutez-vous des avis des spécialistes, courrez avec force préjugés positifs acheter ce disque et écoutez-le très fort, "that's fucking rock'n roll baby !!!"