Death to the Pixies

The Pixies

par Francois Branchon le 01/11/1997

Note: 8.0    
Morceaux qui Tuent
*Velouria
*Monkey gone to heaven
*Dig for fire


Sur l'album "Bossanova", un morceau des Pixies s'appellait "Rock music" ! De manière cruciale, jamais groupe n'eut de titre plus explicite, sans moindre trace d'ironie. Car les Pixies restent de bien des manières, le dernier des groupes de rock. Si l'on fait entrer en ligne de compte l'excitation viscérale, l'innovation, l'influence et l'énergie dégagée, alors les Pixies furent en plus le meilleur des groupes de rock de ces quinze dernières années. Nirvana les a peut-être éclipsé en tant que phénomène culturel, mais leur morceau courte échelle, "Smells like teen spirit" doit tout aux Pixies comme en convenait Kobain : "I was trying basically to rip off the Pixies !". Et de nos jours alors ? Oasis à côté des Pixies, c'est Paul-Loup Sulitzer à côté de Balzac, et en match officiel, peut-être que seuls Radiohead ou les Manics pourraient inscrire un essai aux acolytes de Black Francis ! Douze ans déjà que l'on s'est fait salement secouer par le mini-album "Come on pilgrim" ! Douze ans et voici déjà la rétrospective en deux disques : un album studio et un album live. 17 titres studio pour réaliser un "Best of" qui va évidemment paraître arbitraire, car nombre de perles manquent à l'appel. Mais c'est la rançon d'un répertoire incomparable qui fait que n'importe lesquels des titres de leurs cinq albums tirés au hasard pourrait y figurer ! Néanmoins, celui-ci démarre par un clin d'oeil : "Cecilia Ann", titre des Surftones, qui fut leur seule reprise ! Des premiers titres - "Caribou", "Holiday song" ou "Nimrod's son"- aux derniers -"U-mass", "Planet of sound"- passant par les mythiques "Monkey gone to heaven", "Velouria" ou "Dig for fire", le génie est manifeste ! La première série de cette réédition comporte un enregistrement live de 21 titres, réalisé en Hollande en 1990. Une série limitée de 4 vinyles 25 cm dans un superbe coffret signé Vaughan Oliver existe également. Aussi viscéral que cérébral, à coup sûr,"Death to the Pixies" !