| | | par Olivier Vancaemerbeke le 21/10/2002
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| Black Francis est un gros balourd !! Non ! Pas sur la tête j'ai dit ça pour rire ! N'empêche que ce gros bal..., n'empêche qu'il se plaît à répéter que les Pixies ne sont pas exceptionnels, qu'ils n'ont rien inventé, et patati et patata ! Rien inventé ?! Ne serait-ce que dans l'art d'avoir un tel succès avec un son aussi fort ça tient de l'exploit.
Parce qu'ils sont bons les bougres. Avoir un succès commercial bon, même Bioman y arrive, mais les Pixies eux ne sont reconnus que pour leur talent, ne font pas de concessions, et surtout ne tombent pas dans les clichés. Parce qu'à la limite, bien des titres de "Trompe le monde" auraient pu être crées par des grandes asperges à cheveux gras et longs, et répondant à un doux nom du genre "Putréfaction totale". Mais non, côté look, côté attitude, rien de "trashique" (tragique ?) ouf ! C'est vrai, dans les productions précédentes, les titres heavy étaient tempérés par des ballades noisy plus accessibles. Ici, foin de retenue. Voilà ce qui arrive quand on leur laisse carte blanche, ils la rendent plus noire que le packaging du café du même nom.
Pour ceux qui en sont restés à "Bossa nova", disons que tout l'album a l'intensité de "rock music", ce qui veut dire que l'on ne sort pas complètement indemne de l'écoute d'un tel disque, on serait même plutôt vidé après cette attaque à l'énergie pure sur nos frêles corps d'auditeurs avertis. Entre les mièvreries de la variète internationale, les défoulements dance, les caricatures gore, les Pixies définissent à eux-seuls le rock intègre. Meilleur groupe du monde ? Qui sait ? En tout cas, pas ce gros bal... ps : quatre bonus tracks sur l'édition bénéluxoise.
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