Vertigone

Venus

par Yves Canevet le 31/07/2003

Note: 8.0    
Morceaux qui Tuent
Wanda wultz
Million miles away


Le chant inspiré de Marc A. Huygens marque profondément “Vertigone”, petit cousin belge du "Ok computer" de Radiohead. Sur "Beautiful days" et "Kallenovsky", il émerge des cascades de guitares et de cordes. Le piano obsédant de "Wanda wultz" happe des paroles qu'on imaginerait sans peine Thom Yorke chanter : "It's not me, it's not true, this is fake". L'influence du groupe d'Oxford est encore plus frappante sur "Big waste ground", "Sand dollar" et surtout "Million miles away", ballade lunaire en apesanteur, balayée par le vent. L'influence de Radiohead est maîtrisée, elle permet à Venus de développer son talent pour les mélodies enveloppantes et les instrumentations variées, au-delà des canons habituels du schéma guitare/basse/batterie. Si l'album s'essouffle un peu sur la fin, la première moitié du disque est captivante et mérite à elle seule le détour. Inclassable, Venus créé son propre univers, fait de compositions ambitieuses et d'harmonies vocales subtiles.