Loose shoes and tight pussy

Alex Chilton

par Francois Branchon le 23/09/1999

Note: 6.0    

A dix sept ans (en 1967), il écrit et chante avec ses Box Tops "The letter", hit mondial et génial, deux minutes qui rendent malade une génération entière d'adolescents boutonneux. Délaissant un groupe manipulé par des producteurs douteux (ce n'est pas vraiment le même groupe en studio et sur scène), Alex Chilton commet Big Star, groupe passionnant des années soixante-dix, initiateur d'un courant englobant pêle-mêle DB's, Soft Boys, Posies, voire Bangles et R.E.M., devenu culte et à la mode au sein la mouvance pop anglaise indépendante (rayon Teenage Fan Club). En carrière solo depuis 1977, Alex Chilton n'a jamais vraiment imposé un grand album (à part quelques morceaux fulgurants comme "Bangkok"), mais a connu un meilleur sort en tant que producteur (premier album des Cramps) ou musicien de Tav Falco & The Panther Burns. Cet album est un exercice de reprises, douze, puisées dans les répertoires rhythm and blues et jazz américains. Évacuons de suite les morceaux de jazz, "There will never be another you", "Shiny stockings" ou "April in Paris", à contre emploi et souffrant de références trop illustres, de Chet Baker à Count Basie. En revanche, ses incursions dans le rhythm and blues et la Nouvelle Orleans, "I've never found a girl" de Eddie Floyd, "Lipstick traces" d'Allen Toussaint ou "Goodbye my love" standard popularisé par Ben E. King, sont beaucoup plus convaincantes, convenant beaucoup mieux à sa voix nébuleuse et voilée.