| | | par Fer Fre le 15/11/2003
| Morceaux qui Tuent Louison Bobet forever Guerriers Balubas Fist fuck Playa Club 30 millions d’amis Tuez-les tous
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| Cétait un temps où Rambo déclinait ses versions sur tous les écrans et où les Ludwig se trouvaient devant la cruelle épreuve du second disque. De coutume, les groupes appréhendent tellement ce passage quils le ratent le plus clair du temps, accouchant dune version ampoulée de leur première uvre ou ouvrant des pistes qui égarent leurs fidèles.
De tout ceci, les 88 sen tamponnaient à un point quen toute décontraction ils enregistrèrent lopus ultime dun rock décomplexé. En véritables asticots se nourrissant du cadavre dun mouvement punk corrompu, les Ludwig ont rendu à des milliers de jeunes français (votre serviteur entre autres) le pouvoir dunir attitude et déconnade. Aujourdhui que de tant de voitures sont passées sous les tunnels que leur revêtement de goudron a été plusieurs fois rectifié, tel assemblage semble limite conformiste. Pourtant, ouvrir un disque sur un discours grotesque, enchaîner sur une fanfare niaise reprenant "Houlala !" puis entrer dans le gras de luvre par une ode à un cycliste, Louison Bobet, peindre le portrait de William Kramps (le tueur de boucher), se colleter avec les guerriers Balubas et ainsi de suite jusquà la fin et sans répit, est à ce point chose peu commune que "Houlala 2" reste un must.
Plus travaillé que "Houlala !", moins rock, plus fou, davantage ska et aussi agressif que débilement profond, ce chef duvre, soutenu ici par des maxis vitaux et divers live toujours aussi déments, mérite dintégrer la discothèque de tout mélomane digne de ce nom. |
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