The philosopher's stone

Van Morrison

par Francois Branchon le 01/07/1998

Note: 6.0    
Morceaux qui Tuent
Crazy Jane on God


Il existe des pierres blanches dans l'histoire du rock. Van l'irlandais en a disposé quelques unes sur son chemin : "Astral weeks" comme "Moondance", ses deux premiers albums en solo, sont définitivement parfaits, quasi miraculeux. Les trois suivants jusqu'à "St Dominic's preview" sont irréprochables. Les choses changent à la fin de 1973, à la parution de "Hard nose the highway". Van Morrison ne cessera plus alors d'enregistrer des albums assez inégaux (une vingtaine ! ), alternant fulgurances d'antan et chansons tournant un peu dans le vide, portées en grande partie par l'inertie d'une atmosphère et d'une voix inimitables. Petit à petit, Van Morrison récupère les droits de ses anciens enregistrements et peut rééditer à sa guise albums et inédits. Les fonds de tiroir qu'il exhume ici recoupent la période 1971-1988 et excluent hélas les temps bénis des débuts. Ce double disque est homogène à sa discographie : un long fleuve tranquille qui frôle parfois des rives sublimes : "Wonderful remark", "Not supposed to break down" et "Madame joy" de fin 73 ( 3 chutes de "Hard nose the highway" ?), "Stepping out queen" de 1979, "Real real gone" de 1980 et "Crazy Jane on God" de 1984 portent en eux la marque indélébile du génie.