Essence to essence

Donovan

par Francois Branchon le 01/04/1998

Note: 4.0    

On a suffisamment encensé les anciens comme le tout dernier album de Donovan pour ne pas se sentir mal à l'aise devant ses productions des années soixante-dix, qui lentement le verront couler, jusqu'à une pitoyable tournée en première partie de Lou Reed en 1978 (lui-même pathétique ces années-là, mais ceci est une autre histoire). Une impression de produit pasteurisé sous vide au lieu de la petite chanson fraîche achetée encore frétillante sur le marché aux pêcheurs ! Il y a pourtant de belles compositions, "Lazy daze", "Divine daze of deathless delight"... mais d'autres sont plus ennuyeuses, "Dignity of man" et son interminable refrain, sans fin, sans fin, sans fin... Et si le malaise venait de ceux qui l'accompagnent et finalement l'étouffent, cette armée impressionnante de musiciens de studio blasés, qui à eux tous, ont cachetonné sur la moitié des disques américains de la décennie soixante-dix (Russ Kunkel, Neil Hubbarb, Bruce Rowland, Carl Raddle, Peter Frampton, Steve Marriott, Carole King, Danny Kortchmar, Leland Sklar, Nicky Hopkins, Bobby Whitlock, Alan Spenner... n'en jetez plus !), alors que Donovan n'a jamais été aussi bon que seul.