Tango in the night

Fleetwood Mac

par Igor Wagner le 13/04/2017

Note: 7.5    

La genèse de "Tango in the night" est assez peu banale. Tout part d'un bide, celui du film "A fine mess" en 1986, que son réalisateur Blake Edwards ("Breakfast at Tiffany's", "Pink panther"...) renie au point d'en fuir le lancement officiel. La BO du film connaitra le même sort funeste, à l'exception d'un titre, la reprise de "Can't help falling in love" d'Elvis Presley par Christine McVie, entourée pour l'occasion de John McVie et Mick Fleetwood et de Lindsay Buckingham à la production. Le succès inattendu de cette reformation ponctuelle de Fleetwood Mac va inciter ses membres - qui se faisaient la gueule depuis 82 - à envisager un nouvel album et refaire tourner la machine à cash.

"Tango in the night" parait l'année suivante. La plupart des titres sont de Lindsay Buckingham, à l'origine prévus pour son troisième album solo mais bien vite redirigés vers le Mac et sa puissance. Au sein de ce Fleetwood Mac III (après le I de Peter Green et le II de Danny Kirwan), si Stevie Nicks est toujours aussi insipide et inutile, Buckingham n'est pas le pire, bien au contraire. Et malgré sa tendance à se regarder paraître, il est un guitariste fin et un bon compositeur. Et Christine McVie cessant d'être l'ombre de ce qu'elle fut, une nouvelle collaboration se fait jour entre eux deux. "Tango in the night" devient "leur" album, plutôt élégant et parfois sophistiqué, avec des passages vocaux proches des Beach Boys. Avec son lot de succès ("Big love", "Seven wonders", "Everywhere", "Little lies", "You and I"...), cet album venu de (presque) nulle part sera leur deuxième meilleure vente après "Rumours".

Warner en fête dignement le trentième anniversaire avec un coffret comprenant le Cd et le Lp remastérisés, accompagnés d'un Dvd de clips et de deux Cd regorgeant de faces B, de démos et de tous les remixes parus en maxi singles. Difficile d'être plus chic.


FLEETWOOD MAC Everywhere (Clip officiel 1987)