Moving on

John Mayall

par Francois Branchon le 06/11/2009

Note: 7.5    
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Après deux vies pour le moins riches, la première à porter (avec la parrain Alexis Korner) le british blues boom sur ses fonds baptismaux et en devenir le pape incontesté (auprès de qui viendront se former Eric Clapton et Peter Green, John McVie et Mick Fleetwood), la deuxième à partir de 1969 "sur la route", ou plus précisément sur la Cote Ouest américaine, pour une séquence plus expérimentale (groupe sans batteur, sous influence jazz), John Mayall en entame en 1971 une troisième, de fusion jazz-blues.

Le bien nommé "Jazz blues fusion" est le premier album (live) de cette troisième vie, "Moving on" lui emboîte le pas dès 1972 avec ce concert enregistré sur la scène du Whiskey A Go-Go de Los Angeles en juillet, sur un répertoire à peine répété, quasi improvisé. Pur boogie blues joué par des jazzmen, "Moving on" se permet quelques incursions encore pop aux impressionnantes démonstrations de flûte ("Christmas 71") ou des passages de blues plus calmes ("Do it"). Galvanisé par une section de cuivres en béton - Charles Owens (sax soprano et flûte), Fred Jackson (sax baryton), Ernie Watts (sax tenor), Blue Mitchell (trompette) et Clifford Solomon (Sax tenor et alto) - le batteur Keef Hartley, le contrebassiste Victor Gaskin et les guitaristes Freddy Robinson et Larry Taylor (de Canned Heat), Mayall n'a plus qu'à poser son harmonica et sa voix nonchalente ici et là, et le tour est joué.