The latest edition

John Mayall

par Francois Branchon le 06/11/2009

Note: 8.5    
Morceaux qui Tuent
Perfect peace

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"The latest edition", en référence à la fin du contrat de John Mayall avec Polydor, n'est paradoxalement pas un album bâclé pour honorer une fin de contrat, mais un disque plutôt joyeux et varié, où Mayall laisse de côté son sillon boggie-blues lassant. Faut-il voir là les conséquences inattendues d'une patte cassée (il arbore un short fort seyant et un magnifique plâtre) ou plutôt l'influence derrière les manettes d'un Monsieur, en l'occurrence Tom Wilson, producteur des premiers Mothers of Invention et des premiers Velvet Underground, des Eric Burdon psychédéliques ou encore du Dylan des sixties (Mayall et ses Bluesbreakers avaient ouvert pour Dylan en 65 en Angleterre)...?

Soutenu par Hightide Harris, guitariste inspiré et subtil de bout en bout, Mayall parvient même à chanter parfois sans son éternel timbre nasal, accédant jusqu'au méditatif ("Perfect peace"). Musicalement tour à tour sautillant ("Gasoline blues", "Going to take my time"), poignant ("Deep down feelings"), lancinant ("Troubled times" et son riff de sax), funky ("The pusher man"), léger ("One of the few"), romantique ("Love song") et (quand même une fois) boogie ("A crazy game"), "The latest edition" est un bon Mayall, que lui-même reconnaît comme un de ses préférés.