| | | par Cyril Moya le 25/10/2001
| Morceaux qui Tuent
We're going to be friends
The same boy you've always known
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| Quelle bonne fée a bien pu se pencher sur le berceau de Jack et Meg White ? Iggy Pop en tutu rose ? Wayne Kramer coiffé du chapeau de Rick Wakeman ? Pour ceux qui seraient tentés de ne voir en les White Stripes qu'un cas d'école (buissonière), un anachronisme, on conseillera d'entrée de jeter une oreille (beaucoup y ont perdu les deux !) à la compilation "Sympathetic sound of Detroit", concoctée par Jack White lui-même, pour se convaincre de l'existence d'une pléthore de groupes aux noms aussi réjouissants que leur musique (The Dirtbombs, KO And The Knockouts, The Come-Ons...), groupes qui, à l'instar des White Stripes, ont préféré retenir de Detroit la Tamla Motown et le MC5 plutôt que la naissance de la techno. A croire que dans cette bonne ville, on éructe "Funhouse" aux nourrissons pour les endormir ! En attendant, "White blood cells" le troisième album de ce formidable duo est le meilleur disque de rock n' roll entendu depuis, au choix, "De stijl", leur précédent opus ou le "Dog" de The Baptist Generals (incroyable combo de Louisville). Et eux, de continuer à enchaîner les classiques de deux minutes au rythme métronomique d'une bonne vingtaine par an. Des chansons d'une instantanéité et d'une classe folle ; un siècle de musique américaine passé à la moulinette pour n'en conserver que l'essence même : l'énergie et la spontanéité. Armés (c'est le terme qui convient) d'une guitare et d'une batterie, ces post-adolescents braquent la pop, en profitent pour humilier à deux reprises la concurrence ("The same boy you've always known", "We're going to be friends" digne des plus grands Kinks), détroussent Hank Williams et Daniel Johnston qui passaient par là ("Hotel Yorba"), se barrent avec la caisse ("I think i smell a rat") et ramassent les dividendes ("I can't wait") ! Pas de prison pour cette fois, un travail d'interêt général (un nouvel album par exemple) devrait suffire.
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