Surrealistic pillow (Ep)

Jefferson Airplane

par Francois Branchon le 16/02/2002

Note: 8.0    
Morceaux qui Tuent
Somebody to love
White rabbit


Le deuxième album de Jefferson Airplane, celui de l'arrivée de Grace Slick au chant et de Spencer Dryden à la batterie, est en 1967 celui de l'ajout d'une rasade d'acide dans l'éprouvette du folk-rock californien, les chansons restant encore au format des trois minutes mais commençant à sérieusement décoller du sol. Dans ses bagages, Slick apporte deux morceaux, "Somebody to love" (de son premier groupe The Great Society, un tube parfait devenu depuis passeport) et le contagieux et étourdissant "White rabbit", l'histoire d'Alice (de Lewis Carroll), intéressée par d'autres pilules que celles que lui donne sa mère pour le rhume. Une mini montée lysergique de trois minutes, magnifiquement construite et chantée (mais jusqu'où Slick va-t-elle - peut-elle - monter sa voix ??). RCA France en 1967 avait "oublié" de sortir chez nous le premier album de Jefferson Airplane, "Takes off" (Qui ça ? des aviateurs ?), et pour annoncer la sortie du deuxième, "Surrealistic pillow", elle en extrait un Ep de quatre titres, où sont mis en avant "My best friend" et "How do you feel" (raté, ce sont les deux titres les plus faibles de l'album, très "Mamas & Papas"), mais où figurent (ouf !) "Somebody to love" et "White rabbit". La réédition fidèle de ce bel objet (qui reprend la pochette américaine de l'album) est à chérir.


JEFFERSON AIRPLANE Somebody to love (Dick Cavett TV Show 08-1969)