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par Francois Branchon le 26/08/2001
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L'année 1969 fut particulièrement prolifique pour les Doors. Avec quatre albums au compteur, ils entament une très grande tournée de plus d'un an à travers les Etats-Unis, enregistrent la bagatelle de quatorze de ces concerts, dont les quatre de l'Aquarius Theatre de Hollywood (deux 'officiels' devant le public privilégié de la petite salle, deux autres les jours suivants comme 'répétition'). En 1970, toutes ces bandes fourniront la matière de "Absolutely live", le seul disque live paru du temps de Morrison vivant, et plus récemment la partie live (New York) du coffret de 1997. Une frénétique envie semble saisir les trois portes restantes, qui ont décidé, "pour les fans", de publier toutes ces bandes jusqu'alors disponibles au seul fil d'albums pirates. Sont ainsi annoncées les "Bright midnight series" (Warner) et les quatre volumes de "Live at the Aquarius Theatre" via l'Institut de Petromusicology de Rhino (déjà et uniquement disponible sur le site du label).
L'album de ce jour est un avant-goût de ces futures sorties, puisé au gré de huit concerts, entre juillet 1969 (l'Aquarius) et août 1970 (Bakersfield). A cette époque, le groupe est bien sur parfaitement rôdé sur scène (depuis longtemps), sa sonorité a atteint plénitude et rondeur (une gageure sans bassiste) et s'amuse aux enchaînements, toujours réussis : ainsi "Love me two times" mutant triplement, en "Baby please don't go", puis "St James infirmary" (reprise inédite) pour un retour final à la case départ (concert de Bakersfield), ou "Five to one" derrière un "Back door man" apaisé par "Love hides" (superbe !) à Pittsburgh. Pour les allergiques, la version - inévitable - de "The end" fait 16 minutes 16 ! |