Waiting for the sun

The Doors

par Francois Branchon le 18/08/1999

Note: 7.0    
Morceaux qui Tuent
Summer's almost gone
Hello i love you
Not to touch the earth


Les morceaux du troisième album des Doors ne sont pas tous - comme on s'y était habitué - au top de la qualité, ne s'harmonisent plus avec même la perfection que lors des deux albums précédents. Le couple producteur-ingénieur du son (Paul A. Rothchild - Bruce Botnick) est revenu à des réglages plus "classiques" et on ne retrouve pas ce halo si mystérieux qui enveloppait "The Doors" et surtout, à part dans le magnifique "Summer's almost gone", la guitare mouvante, sensuellement ondulante de "Strange days".

Un album donc assez angulaire, où on fait la gueule dès le cinquième morceau et où l'on croise un hit très inspiré des Kinks ("Hello i love you"), un morceau à problèmes ("Spanish caravan" attaqué en justice pour ressemblance trop frappante avec "Asturias"), l'ébauche (craquant "Not to touch the earth") de la future grande suite "Celebration of the lizard", le bucolique et charmant "Love street", l'épique "Unknown soldier", des morceaux calmes et sans relief ("Yes, the river knows") ou remuant et trop prévisibles ("Five to one") mais où le titre d'album ne figure pas : "Waiting for the sun" (le morceau) sera un des gros moments du futur et encore lointain "Morrison hotel"...

Si les chansons sont encore signées collectivement, on apprendra par la suite que les dissensions commençaient à être sérieuses au sein du groupe. L'impression d'oeuvre un peu disparate était donc une réalité. "The soft parade", l'album studio qui suivra après le double live, allait le confirmer avec éclat.
Mais la pochette crépusculaire de l'été californien dans Laurel Canyon et les jouissances des quatre premiers morceaux imposent de le garder auprès des autres...